André administrateur
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Posté le: Mar 04 Mar 2008 11:12 pm Sujet du message: Débris spatiaux : amélioration sur l'orbite géostationnaire |
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SAlut a tous
Le 24 janvier dernier s'est déroulé à Paris un workshop sur les satellites en orbite géostationnaire.
Une soixantaine de personnes y ont participé, parmi lesquelles des représentants des principales agences spatiales, des fabricants de satellites, des opérateurs et des assureurs.
L'objectif de cette journée était, d'une part d'informer les opérateurs des évolutions à venir, notamment en terme de réglementation au niveau national et international, d'autre part d'échanger autour du retour d'expérience des différents opérateurs.
Ainsi, durant la première partie de cette journée, un point précis de la situation de l'orbite géostationnaire a été présenté.
Cartographie des principaux débris spatiaux en orbite terrestre basse
A ce jour, 1.147 objets occupent cette orbite et ses environs, parmi lesquels 365 sont contrôlés et 782 abandonnés.
"C'est donc une zone très encombrée", souligne Fernand Alby, responsable de l'unité "Débris Spatiaux" du CNES.
Evolution de la réglementation internationale et des législations nationales
Ce workshop aura été l'occasion d'en savoir davantage sur les pratiques des opérateurs concernant les satellites arrivant en fin de vie.
"Il semble que la situation s'améliore", constate Fernand Alby. Ainsi, en 2007, 12 satellites sont arrivés en fin de vie. 11 ont été correctement réorbités, le douzième ne l'ayant été que partiellement. Aussi viendra-t-il interféré avec l'orbite géostationnaire.
L'année précédente, en 2006, sur les 19 satellites parvenus en fin de vie, seuls neuf avaient été réorbités, contre 7 partiellement et 3 abandonnés. "Il y a quelques années, la situation était généralement la suivante :
1/3 réorbités correctement, suivant les recommandations internationales, 1/3 partiellement réorbités et 1/3 pour lesquels les opérateurs ne faisaient rien.
Cela prouve au moins qu'il s'est produit une prise de conscience de la part de ces derniers", estime ce spécialiste des débris spatiaux.
Concernant les évolutions en matière de réglementation, il a été rappelé qu'en 2007, les Nations-Unies ont publié des principes sur les débris spatiaux, principes qui ont été acceptés lors de son Assemblée générale en novembre dernier.
Cette même année, l'IADC (Inter Agency Space Debris Coordination Committee), qui regroupe 11 agences spatiales, a présenté aux opérateurs et aux industriels la nouvelle version de ses recommandations.
Ont été également évoqués, les standards ISO sur les débris spatiaux, en préparation. Par ailleurs, deux présentations ont été faites, l'une sur la future loi française sur l'espace, l'autre sur le système britannique de licence.
"C'est la preuve que les grands principes des Nations-Unies commencent à être déclinés au niveau des législations nationales", souligne-t-il. Pour autant, s'il est important de faire des recommandations et d'édicter des lois, il faut se donner les moyens de vérifier leur application.
D'où la présentation du CNES en matière de moyens mis en oeuvre pour surveiller l'orbite géostationnaire.
Fin de vie : des opérations relativement complexes
L'après-midi, les principaux opérateurs du secteur ont pu présenter leur retour d'expérience.
Tous s'accordent à dire que les opérations à effectuer quand un satellite arrive en fin de vie sont relativement complexes, principalement du fait que les satellites actuellement en orbite ont été conçus, du moins pour la plupart, avant la mise en oeuvre des réglementations.
"Par exemple, les opérateurs indiquent qu'il est très difficile d'estimer les quantités de carburant restant dans les réservoirs d'un satellite en fin de vie. Certes, diverses méthodes existent, mais elles présentent des incertitudes".
Certains des opérateurs présents ont présenté des stratégies relativement originales leur permettant de prolonger une mission le plus longtemps possible, tout en assurant une parfaite désorbitation.
Enfin, ce workshop aura été l'occasion de parler de l'idée de mettre en place des corridors qui permettront ainsi aux satellites de dériver tout en évitant l'orbite géostationnaire occupée par les satellites opérationnels.
En guise de conclusion, les participants ont estimé que ce type de workshop était important et qu'il serait très utile d'organiser le prochain d'ici deux ans.
la source;
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/53332.htm
amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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