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André administrateur
Inscrit le: 07 Jan 2007 Messages: 11030 Localisation: Montreal 45.500°N, 73.580°W
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Posté le: Jeu 01 Jan 2009 10:42 pm Sujet du message: Un super effet de serre après la Terre "boule de neige& |
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SAlut a tous
Une équipe de chercheurs français (LSCE/IPSL) et Laboratoire des mécanismes et transferts en géologie , après sa période d'intense glaciation dite "boule de neige".
Contre toute attente, ce climat extrêmement chaud a dû être suffisamment sec pour que l'altération continentale, et donc la consommation du CO2 atmosphérique, en soit fortement limitée. Le retour à des conditions préglaciaires n'a donc pas pu se faire avant plusieurs millions d'années.
Il y a environ 700 Ma au cours du néo-Protérozoïque, la Terre aurait connu un refroidissement extrême et unique dans son histoire, au cours duquel elle aurait été entièrement recouverte de glace. Cette hypothèse, dite de la Terre "boule de neige" ou Snowball Earth, pourrait s'expliquer par la dislocation du super continent Rodania qui regroupait alors toutes les surfaces continentales de la planète et s'étendait des latitudes 60° nord .
Comment cette Terre entièrement blanche a-t-elle perdu sa couverture neigeuse ?
Un scénario simple pourrait être que l'accumulation dans l'atmosphère , pendant des millions d'années, du CO2 issu du volcanisme a permis la genèse d'un méga effet de serre capable de surpasser l'effet refroidissant du fort albédo des glaces et de la neige.
La fonte de la glace aurait alors conduit à une forte diminution de l'albédo planétaire, donc à une accélération du réchauffement et in fine à une déglaciation extrême et une montée rapide des eaux, le CO2 demeurant dans l'atmosphère.
Cette situation singulière a amené les climatologues à considérer cette époque post-glaciaire comme une période dite de "super effet de serre" ou hothouse, caractérisée par:
- un cycle hydrologique intense ;
- des températures tropicales généralisées ;
- une très forte altération continentale (2), amplifiée par les pluies acides (pH ~ 4) engendrées par la forte concentration atmosphérique en CO2.
Cependant, le climat au lendemain d'une telle glaciation globale n'avait jamais été jusqu'à présent rigoureusement modélisé.
Quels sont aujourd'hui les vestiges de la fin de cette période "boule de neige" ?
Les uniques témoins de cette période post-glaciaire sont les bancs de carbonates riches en magnésium qui recouvrent aujourd'hui les dépôts glaciaires du néo-Protérozoïque, formant des couches dont l'épaisseur varie entre 2 et 38 mètres.
Ce sont leurs caractéristiques sédimentaires et leurs anomalies géochimiques qui permettent en effet de considérer ces carbonates comme l'expression de l'altération intense des continents qui a dû accompagner le dégel massif de la "boule de neige".
La compréhension de ces déglaciations extrêmes passe donc par la compréhension de la formation de ces dépôts inhabituels de carbonates.
Pour explorer l'évolution climatique de la Terre au cours de la période de super effet de serre qui a suivi la période "boule de neige" et la formation associée de couches épaisses de carbonates, les chercheurs ont utilisé un modèle de circulation générale de l'atmosphère, identique à ceux utilisés pour la prédiction du climat futur, couplé à un modèle d'altération chimique des surfaces continentales.
Ils ont ainsi pu estimer les flux de l'altération continentale post-glaciaire, un travail qui a nécessité la reconstruction de la température et du ruissellement, principaux facteurs de contrôle (Le mot contrôle peut avoir plusieurs sens.
Il peut être employé comme synonyme d'examen, de vérification et de maîtrise.) de cette altération.
Températures de surface obtenues avec 400 fois la pression atmosphérique (La pression atmosphérique est la pression de l'air en un point quelconque d'une atmosphère.) actuelle de CO2
(valeur maximale ayant pu être simulée).
Les continents sont extrêmement chauds, en réponse au fort effet de serre
Le principal résultat de cette étude a été de démontrer que, dans la configuration continentale de l'époque, ce climat extrêmement chaud était relativement sec, suffisamment pour que l'altération continentale sature beaucoup plus rapidement que prévu.
Les chercheurs ont ainsi estimé que, pour une pression atmosphérique de CO2 égale à 400 fois la pression actuelle, le ruissellement ne pouvait dépasser 1,5 fois celui observé aujourd'hui et par conséquent que le flux de l'altération continentale ne pouvait atteindre au mieux que 10 fois sa valeur actuelle.
Les implications de ce résultat sont doubles.
D'une part, la limitation de l'altération continentale, qui rappelons-le consomme du CO2 atmosphérique implique que plusieurs millions d'années seront nécessaires pour que le carbone stocké dans l'atmosphère revienne à son niveau d'équilibre préglaciaire, et non pas quelques milliers d'années comme cela était supposé.
Ainsi, les climats extrêmement chauds qui suivent des climats extrêmement froids ayant perduré des millions d'années semblent devoir durer également plusieurs millions d'années.
D'autre part, en utilisant les hypothèses les plus favorables, le flux calculé de cations de magnésium provenant de l'altération continentale indique que plusieurs centaines de milliers d'années seront nécessaires pour obtenir les épaisseurs actuelles des bancs de carbonates magnésiens.
Si le dépôt des carbonates cesse dès que le niveau de la mer s'arrête de monter, comme le pensent les spécialistes des sédiments, cela signifie que l'élévation du niveau marin a duré beaucoup plus longtemps que supposé jusqu'alors sur la base des glaciations Quaternaires .
Sinon, c'est que ces cations viennent d'ailleurs...
Notes:
(1) Comme les termes "icehouse" et "greenhouse", qui qualifient de très longues périodes glaciaires et interglaciaires respectivement, ce terme se réfère à un climat ayant perduré sur une longue échelle de temps (Le temps est un concept développé pour représenter la variation du monde : l'Univers n'est jamais figé, les...).
(2) Les silicates (granites, basaltes...) et carbonates (sédiments anciens) continentaux sont dissous par l'eau , selon un processus chimique qui consomme du CO2 atmosphérique, et ce d'autant plus qu'il fait chaud et humide et que l'eau est acide .
Lessivés par le ruissellement, les produits de l'altération chimique atteignent la mer dans laquelle ils précipitent, donnant des carbonates qui se déposent en banc sur les dépôts glaciaires piégeant ainsi une partie du carbone atmosphérique.
Au cours de ces processus, seuls les silicates sont globalement consommateurs de CO2 atmosphérique.
(3) Cette saturation est due au fait que le ruissellement qui favorise l'altération continentale, n'augmente pas de manière proportionnelle mais de manière asymptotique avec la température .
En effet, la quantité d'énergie solaire reçue par la Terre étant limitée et indépendante de la teneur en CO2 de l'atmosphère et l'énergie perdue par évaporation ne pouvant excéder l'énergie incidente solaire, l'intensité du cycle hydrologique est intrinsèquement limitée:
elle atteint son maximum lorsque la quasi-totalité de l'énergie incidente est perdue via l'évaporation.
Source: CNRS / INSU
Illustration: © LSCE/IPSL
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=6155
amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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gab Chroniqueur
Inscrit le: 10 Jan 2007 Messages: 1451 Localisation: montreal
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Posté le: Dim 04 Jan 2009 10:05 pm Sujet du message: |
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Bonsoir
super news
tchaos _________________ Je hais les menteurs! |
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André administrateur
Inscrit le: 07 Jan 2007 Messages: 11030 Localisation: Montreal 45.500°N, 73.580°W
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Posté le: Lun 05 Jan 2009 12:11 am Sujet du message: Une origine extraterrestre pour le "Grand gel" |
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SAlut a tous
La présence de particules de diamant disséminées, signe fort de l'impact avec un objet extraterrestre, dans une couche sédimentaire en Amérique du Nord suggère que les débuts d'un récent refroidissement rapide ont peut-être été plus compliqués que ce que les chercheurs pensaient.
La plupart des chercheurs pensent que l'événement appelé "Dryas récent" qui a duré de – 12 900 ans à – 11 600 ans s'est produit pour des raisons terrestres liées à d'autres changements dans le climat.
Comme ils l'expliquent dans un article de la revue Science Douglas Kennett, de l'Université de Californie à Santa Barbara, et ses collègues ont trouvé une abondance de nanodiamants dans les sédiments d'Amérique du Nord marquant l'origine du Dryas récent.
La seule explication claire à cette concentration de nanodiamants est qu'ils ont été créés dans le contexte hautement énergétique de l'impact d'une comète ou d'un objet extraterrestre.
Les auteurs proposent qu'un ensemble de comètes de météorites ait produit de multiples chocs aériens, un peu comme les explosions associées à l'impact de Tunguska en 1908.
Le choc pourrait avoir contribué à la disparition de grands mammifères et de la culture préhistorique Clovis.
Source: Science, AAAS & EurekAlert
http://www.techno-science.net/?onglet=news&news=6165
amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
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gab Chroniqueur
Inscrit le: 10 Jan 2007 Messages: 1451 Localisation: montreal
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Posté le: Lun 05 Jan 2009 3:08 pm Sujet du message: |
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Bonjour
Merci pour ta news andre
tchaos _________________ Je hais les menteurs! |
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