André administrateur
Inscrit le: 07 Jan 2007 Messages: 11030 Localisation: Montreal 45.500°N, 73.580°W
|
Posté le: Dim 11 Avr 2010 10:19 pm Sujet du message: Découverte d'un chercheur russe sur les supernovae |
|
|
Salut à tous
Avec la coopération du doctorant Akosh Bogdan, de l'Institut d'astrophysique Max Planck, Marat Guilfanov, chercheur à l'Institut d'études spatiales (IKI) de l'Académie des sciences russe, a réfuté une hypothèse, qui tenait bon jusqu'alors, concernant la formation des supernovae de type Ia [1].
supernovae ; crédit nasa
Leurs recherches ont permis de démontrer que la cause la plus probable des explosions des supernovae de ce type était la fusion de deux naines blanches - des restes d'étoiles "mortes".
Cette conclusion revêt une importance exceptionnelle pour la cosmologie, car ce sont précisément ces supernovae qui déterminent le rythme de l'extension de l'Univers.
Ces études reposent sur des données obtenues grâce à l'observatoire spatial X Chandra, de la NASA.
Ces résultats ont été présentés lors d'une conférence de presse donnée le 17 février à la NASA et font l'objet d'un article publié dans la revue Nature.
Les explosions des supernovae de type Ia sont qualifiées par les astronomes de "bougies standard", car la luminosité de ces objets est pratiquement toujours la même, leur éclat observable ne dépendant que de la distance qui les sépare de l'observateur.
Lorsque l'on trouve de telles supernovae et que l'on mesure leurs décalages vers le rouge et la distance jusqu'à elles, on peut déterminer la vitesse de l'extension de l'Univers à différents moments du passé.
C'est en se fondant sur de telles mesures que l'on a conclu en 1998 à l'existence d'une énergie noire.
On ignorait toutefois, jusqu'à présent, quel était le mécanisme de ces explosions.
Il ne fait pratiquement aucun doute qu'une supernova de type Ia résulte d'une explosion thermonucléaire d'une naine blanche - le reste d'une étoile "morte" au sein de laquelle les réactions nucléaires ont cessé.
La taille d'un tel objet est d'environ 50 à 100 fois inférieure à celle du Soleil, mais sa densité est d'un million de fois supérieure.
La cause la plus probable de l'explosion réside dans le dépassement de la limite critique de la masse, appelée masse de Chandrasekhar, égale approximativement à 1,4 masse du Soleil.
Mais les scientifiques s'interrogeaient depuis maintenant une vingtaine d'années sur la manière dont se constitue un tel amas de matière conduisant à une explosion.
Deux scénarios étaient pris en considération.
Selon le premier, la naine blanche au sein d'un système double avec une étoile ordinaire "attire" progressivement à elle la matière de sa compagne (ce processus est appelé "accrétion").
Selon le second scénario, l'explosion est due à la fusion de deux naines blanches faisant partie d'un même système double.
Le scénario de l'accrétion semblait jusqu'alors le plus probable.
Il s'avère que la luminosité X observable des galaxies elliptiques est de 30 à 50 fois moindre que ne le prévoyait le scénario de l'accrétion.
En conséquence, la part des supernovae, qui explosent lorsque les naines blanches atteignent le seuil de masse critique à la suite de l'accrétion au sein d'un système double,
ne dépasse pas quelques pour cent, la source la plus probable des éruptions des supernovae de type la étant le scénario de naines blanches qui fusionnent.
Le caractère "standard" des éruptions est naturel dans le scénario de l'accrétion, car les naines blanches explosent toujours lorsqu'elles ont atteint la même masse, égale à la masse critique.
Le scénario des naines blanches qui fusionnent prévoit, lui, la dispersion des masses et, par conséquent, la dispersion des paramètres des éruptions des supernovae.
C'est ce que l'on observe, au demeurant.
Le tableau se compliquera sensiblement si dans les galaxies de types différents les apports des divers scénarios sont différents.
Il est nécessaire de prendre tout cela en compte lors de la réalisation des mesures cosmologiques de haute précision en utilisant des supernovae de type la, ce qui constitue l'un des principaux objectifs de plusieurs grands projets astronomiques de la décennie à venir.
[1] Historiquement, les supernovas ont été classifiées en fonction de leur spectre, suivant deux types, notées par les chiffres romains I et II, lesquels contiennent plusieurs sous-types :
Les supernovas de type I ont un spectre qui ne contient pas d'hydrogène, et s'il montre la présence de silicium, on parle de type Ia.
La source ;
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/62933.htm
Amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
|