André administrateur
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Posté le: Jeu 14 Avr 2011 11:45 pm Sujet du message: L'Amérique dans le flou sur les vols spatiaux habités |
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SAlut à tous
..Cinquante ans après le vol de Youri Gagarine, premier homme dans l'espace, l'Amérique, que cet événement avait motivée pour s'imposer face à Moscou dans la course spatiale, est sur le point de dépendre de son ancien rival pour acheminer ses astronautes sur orbite.
Photo ;AFP
Après le dernier vol d'un orbiteur fin juin, la Nasa devra en effet compter sur les Soyouz russes pour transporter ses astronautes vers la Station spatiale internationale (ISS) pour un coût de 50 millions de dollars le siège, le temps qu'un remplacement de la navette soit prêt, probablement pas avant 2015.
Cette mission reviendra au secteur commercial, très encouragé par l'administration Obama à prendre la relève à des prix plus compétitifs que la Nasa.
Outre le fait de se retrouver sans successeur pour la navette, lancée en 1981, les Etats-Unis sont également en quête de direction pour leur avenir dans l'exploration spatiale habitée, objet de débats sans grande passion sur le choix des objectifs.
Certains plaident pour un retour des Américains sur la Lune, que ces derniers ont conquise en 1969, et d'autres défendent Mars ou un astéroïde comme destination de choix.
"L'avenir des vols spatiaux habités était en 1961 presque aussi incertain qu'aujourd'hui", note John Logsdon, ancien directeur du Space Policy Institute de l'Université George Washington.
Le Congrès n'octroyait qu'un budget modeste et le président John Kennedy n'avait pas encore décidé de lancer la conquête de la Lune avec le programme Apollo, rappelle cet expert dans un entretien avec l'AFP.
"Ce fut le vol de Gagarine qui a été l'incitation pour Apollo et tout ce qui a suivi", explique cet expert.
"Maintenant, 50 ans après, les Etats-Unis sont incertains de l'avenir et ne peuvent plus compter sur des défis comme Gagarine et la rivalité avec l'ex-URSS pour clarifier les choses et décider de ce qui est dans le meilleur intérêt du pays", ajoute-t-il.
En fait, les raisons ayant conduit le président Kennedy à décider d'aller sur la Lune n'avaient rien à voir avec une stratégie d'exploration spatiale, souligne John Logsdon.
"La course spatiale obéissait alors motivée à des raisons purement militaires et politiques, une grande motivation pour obtenir l'argent du Congrès", précise-t-il.
Faisant le même constat, Stephen Garber, un historien de la Nasa, souligne que "le contexte historique était effectivement très différent en 1961".
Et même si le Congrès et le président Kennedy craignaient que le coût du programme Apollo ne soit exorbitant, "il existait alors une motivation politique externe forte", explique-t-il à l'AFP.
Au total, Apollo a coûté quelque 150 milliards de dollars d'aujourd'hui sur une dizaine d'années, portant le budget de la Nasa à environ l'équivalent de 2% du PIB américain de l'époque, contre moins de 0,5% actuellement. Le budget annuel de l'agence spatiale est de 18 milliards de dollars par an environ.
Aujourd'hui, non seulement les Etats-Unis sont confrontés à des déficits budgétaires astronomiques mais il n'y a plus la rivalité avec les Soviétiques, note l'historien.
Selon lui, "la Chine n'est pas une menace comparable", "contrairement à ce que disent nombre de personnes".
John Logdson partage cette analyse et observe que le programme spatial chinois se borne à lancer une mission orbitale habitée tous les trois ans.
Dans un tel contexte, la stratégie spatiale américaine est "très incertaine",
juge l'historien qui ne voit pas émerger avant assez longtemps une vision stratégique pour l'exploration habitée, actuellement cantonnée à l'exploitation de l'ISS jusqu'en 2020.
"Nous devons avoir davantage de débats vigoureux sur la politique spatiale sinon nous risquons de nous fourvoyer", prévient-il.
La source ;
http://fr-ca.actualites.yahoo.com/lamérique-dans-le-flou-sur-les-vols-spatiaux-20110413-012033-964.html
Amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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