André administrateur
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Posté le: Sam 28 Avr 2012 11:50 pm Sujet du message: L'accumulation inquiétante des polluants dans l'Arctique |
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Salut à tous
S'il est vrai, comme le pense l'ex-première ministre norvégienne Gro Harlem Brundtland, que "les régions polaires demeurent celles du monde sur lesquelles on a le moins de connaissances",
les travaux présentés du 22 au 27 avril à Montréal, lors de la conférence de l'Année polaire internationale 2012, ont permis de mesurer les avancées scientifiques réalisées.
Photo par Anne Pélouas (Montréal, correspondance)
C'est particulièrement le cas pour les études concernant la présence en Arctique de métaux - comme le mercure - et de polluants organiques persistants (POP), dont les impacts sur la santé et l'environnement sont très nocifs.
Même si, en Arctique, les niveaux de mercure et de certains POP sont stables ou en baisse dans l'atmosphère depuis une vingtaine d'années, ils s'accumulent de plus en plus,
à la faveur du réchauffement climatique, dans les plantes et les animaux, comme les poissons, les bélugas, les phoques et les ours polaires.
Cette intégration dans la chaîne alimentaire renforce les craintes sur la santé des Inuits, qui se nourrissent encore beaucoup de chair de béluga et de graisse de phoque.
"On pourrait penser que la moindre présence du mercure et des POP dans l'atmosphère va se refléter chez les espèces animales de l'Arctique mais c'est le contraire", souligne le chercheur canadien Gary Stern.
"La hausse du mercure affecte plutôt l'ensemble de la chaîne alimentaire : algues, plancton, poissons, mammifères marins et ours polaires, puis l'homme.
Et chez les poissons comme les chez mammifères marins, on trouve aussi de hauts niveaux de POP", constate-t-il.
LE RÉCHAUFFEMENT CLIMATIQUE MIS EN CAUSE
La fonte de la banquise provoquée par le réchauffement climatique, poursuit-il, accroît la productivité du phytoplancton dans un milieu marin qui est un "réservoir de polluants".
Ces derniers se concentrent par la suite dans le phytoplancton, puis passent dans la chaîne alimentaire.
"Il y aurait deux fois plus de mercure chez le béluga et certains poissons qu'il y a vingt ans", avance-t-il.
Le réchauffement climatique affecte également le cycle global du mercure, souligne Jules Blais, professeur en toxicologie environnementale et chimique à l'université d'Ottawa.
La fonte des glaces et du pergélisol stimule une activité microbienne qui rend le métal plus toxique et plus concentré : c'est le méthylmercure - forme organique la plus toxique du métal.
Il contamine alors la chaîne alimentaire, du plancton au poisson, puis au béluga.
Au point que le cétacé est désormais considéré comme une "espèce sentinelle", précise Sonja Ostertag, chercheur à l'Université du nord de la Colombie-Britannique (Canada), parce qu'il accumule les plus hauts taux de méthylmercure.
Certains POP, très volatils et portés par les vents, arrivent également d'Asie vers l'Arctique.
Des chercheurs, comme Paul Bartlett, expert canadien en sciences de l'environnement, ont ainsi observé l'arrivée en cinq jours de pesticides asiatiques dans le nord du Canada.
PRODUITS INDUSTRIELS ET DOMESTIQUES
D'autres chercheurs ont aussi noté la présence de nouveaux polluants et
prédisent leur augmentation en zone polaire.
Ainsi, Les PBDE, servant d'ignifugeants dans les produits électroniques, sont retrouvés en concentration de plus en plus forte dans les animaux.
Même constat pour certains perfluorés comme le PFOA qui entre dans la composition de nombreux produits industriels et domestiques comme les poêles antiadhésives, les revêtements imperméables et antitache.
"Et cette liste a toutes les chances de s'allonger", prédit Carey Friedman, spécialiste des POP au Massachusetts Institute of Technology (MIT), aux Etats-Unis.
Autant d'informations susceptibles d'inquiéter un peu plus les Inuits, dont on connaît depuis les années 1980 le fort degré d'exposition au mercure et aux POP, conséquence d'une alimentation riche en poissons, phoques et bélugas.
Le cocktail "mercure-POP", présent dans le lait maternel des femmes inuits, peut affecter les systèmes neurologique et immunitaire du nourrisson.
"Pour l'adulte, le mercure est un facteur de risque de maladie cardiovasculaire et on parle maintenant d'un lien possible, bien que modeste, entre POP et diabète", explique Éric Dewaily, médecin-conseil à l'Institut national de santé publique du Québec.
Cet expert défend l'idée que l'alimentation traditionnelle des Inuits, riche en fer, vitamines et oméga 3, sera toujours meilleure que la "junk food" qui fait des ravages dans le monde en termes d'obésité, Arctique compris.
Anne Pélouas (Montréal, correspondance)
Un petit océan abritant une vie marine riche
Géographie L'Arctique est la région entourant le pôle Nord, dans une limite donnée par le cercle Arctique.
Elle comprend cinq pays dont les côtes sont au contact de l'océan : Canada, États-Unis (Alaska), Danemark (Groenland), Russie et Norvège.
Vie marine Malgré la glace, la vie est abondante en Arctique, l'eau froide étant bien oxygénée et les sédiments des fonds marins riches en nutriments.
Dans ce petit océan (12 millions de km2), les algues planctoniques forment le premier maillon des chaînes alimentaires, qui nourrissent au final des animaux aussi gros que les cétacés et les ours polaires.
Les polluants organiques persistants (POP) sont des substances chimiques qui perdurent dans l'environnement, s'accumulent dans les tissus des organismes vivants et présentent des risques pour la santé humaine.
Ils font l'objet d'un programme mondial de surveillance mené sous l'égide de l'ONU.
La source ;
http://www.lemonde.fr/planete/article/2012/04/27/l-accumulation-inquietante-des-polluants-dans-l-arctique_1692365_3244.html#xtor=AL-32280515
Amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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