André administrateur
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Posté le: Jeu 22 Mar 2007 11:56 am Sujet du message: ONG et élus veulent un droit à l'eau exempt de toute logique |
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SAlut a tous
Des ONG et élus de plusieurs continents, réunis à Bruxelles dans le cadre de l'Assemblée mondiale pour l'eau, ont plaidé cette semaine en faveur de la reconnaissance d'un "droit à l'eau" et estimé que la gestion de ce "bien commun" ne devait en aucun cas revenir à des entreprises privées.
"L'accès à l'eau potable de tout un chacun dans nos pays respectifs est un droit fondamental. Pour nous, l'eau c'est la vie. Etablir le droit à l'eau, c'est donc une autre façon de reconnaître le droit à la vie déjà entériné par les Nations unies", a déclaré mardi le ministre bolivien de l'Eau Abel Mamani.
"Reconnaissons l'eau comme un droit de l'Homme !" a-t-il encore lancé devant cette Assemblée mondiale des élus et citoyens pour l'eau.
Dans un message pré-enregistré diffusé pendant cette réunion, deux jours avant la Journée mondiale de l'eau jeudi, le ministre italien de l'Environnement Alfonso Pecoraro a lui aussi souligné la nécessité de reconnaître l'eau, ressource "semi-précieuse", comme un "bien commun".
Les représentants des ONG, élus locaux et entreprises publiques de l'eau ont d'ailleurs fixé comme principal objectif la reconnaissance de ce droit au niveau international.
"Notre échéance est le 10 décembre 2008, 60e anniversaire de la déclaration universelle des droits de l'Homme, pour que l'eau soit reconnue par le Conseil des droits de l'Homme de l'ONU comme un droit de l'humme", a déclaré en concluant cette réunion de trois jours Riccardo Petrella, fondateur de l'Association pour un contrat mondial de l'eau.
Au dernier Forum mondial de l'eau, en mars 2006, la question sensible du droit à l'eau en tant que droit de l'homme avait été évoqué, mais jamais dans les sessions officielles vu la réticence de certains Etats. Et la déclaration finale ne contenait aucune référence à ce concept symbolique qui pourrait forcer chaque Etat à garantir à sa population un accès minimum à l'eau.
Se voulant "chevalier" de cette cause, M. Petrella, résumant les travaux de l'Assemblée, a expliqué que l'exercice de ce droit universel, "essentiel à toute forme de vie", passait par la fin de sa "marchandisation".
"Les gouvernements n'ont aucun droit de confier à des logiques privées la gestion d'un droit de l'homme et d'un bien commun. Nous nous sommes engagés à nous battre en toute circonstance pour que la gestion soit confiée, là où elle ne l'est pas, au secteur public, et refuser tout maintien ou toute concession nouvelle au secteur privé", a-t-il martelé, applaudi par les participants.
Il faut "mettre en oeuvre toutes les énergies disponibles afin que la question de l'eau soit confiée ou reconfiée au public", a ajouté Christiane Franck, directrice générale de Vivaqua, entreprise publique belge de gestion de l'eau.
Même si 90% des services de l'eau à l'échelle mondiale sont publics, les participants à l'Assemblée ont jugé que c'était insuffisant. Et que les investissements nécessaires à l'approvisionnement en eau, moins importants que l'on pourrait croire, pouvaient être assurés sans les entreprises privées.
Il faudrait ainsi "moins de 50 milliards d'euros par an" pour fournir la quantité vitale de 50 litres d'eau par jour "à chacun des 1,2 milliard d'humains qui en manquent", selon l'Assemblée, qui a évoqué quelques pistes de financement : nouvelle forme de fiscalité mondiale (comme les taxes sur les billets d'avion), taxation des parcs de loisirs axés sur l'eau, contribution fixe par m3 d'eau consommé dans les pays riches...
L'Assemblée prépare maintenant une lettre qu'elle enverra à tous les chefs d'Etat et de gouvernement et à l'ONU, pour les convaincre de la nécessité de reconnaître ce nouveau "droit de l'Homme".
Source;
http://fr.news.yahoo.com/22032007/202/ong-et-elus-veulent-un-droit-l-eau-exempt-de.html
amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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