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VENUS EXPRESS : OCCULTATION STELLAIRE.
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André
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 Message Posté le: Mar 13 Nov 2007 12:53 am    Sujet du message: VENUS EXPRESS : OCCULTATION STELLAIRE.
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SAlut a tous

Les couchers d’étoiles révèlent les secrets des planètes

Regarder les étoiles se coucher depuis la surface de la Terre peut être un passe-temps romantique, mais lorsqu’une sonde spatiale le fait en orbite c’est surtout un moyen d’apprendre une foison de détails sur l’atmosphère d’une planète.

Cette technique est connue sous le nom d’occultation stellaire. Jean-Loup Bertaux, du Service d’Aéronomie du CNRS (France), a été le premier à en proposer l’utilisation lors d’une mission de l’ESA.

Cette technique repose sur l’observation des étoiles depuis l’espace lorsque celles-ci descendent derrière l’atmosphère de la planète que l’on étudie, avant de disparaître à l’horizon.

Lorsqu’elles brillent au-dessus de l’atmosphère, les étoiles émettent un rayonnement qui couvre un vaste spectre de longueurs d’ondes. Alors que la sonde gravite en orbite autour de la planète, l’étoile semble plonger derrière l’atmosphère de celle-ci.

L’atmosphère agit comme un filtre en bloquant certaines longueurs d’onde du rayonnement de l’étoile. Le principe de cette technique est simple :

les longueurs d’onde bloquées sont représentatives des molécules et des atomes de l’atmosphère de la planète examinée.

Trois plates-formes d’observation de l’ESA en orbite autour de trois planètes différentes utilisent actuellement cette technique pour en étudier les atmosphères. Toutes les trois nous communiquent des informations précieuses. Arrow

[URL=http://imageshack.us][/

Photo : Crédits: Venus - ESA, Earth - ESA, Mars - ESA © 2007 MPS for OSIRIS Team MPS/UPD/LAM/IAA/RSSD/INTA/UPM/DASP/IDA

Autour de la Terre, la mission Envisat de l’ESA transporte l’instrument GOMOS (Global Ozone Monitoring by Occultation of Stars).

Comme son nom l’indique, cet instrument a été conçu pour étudier l’évolution de la couche d’ozone maintenant que les produits chimiques les plus nocifs ont été interdits.

Depuis 2002, GOMOS a observé chaque jour près de 400 couchers d’étoile derrière le limbe de la Terre afin de dresser une carte de la répartition de l’ozone dans l’atmosphère terrestre à toutes les latitudes et longitudes.

« Il est encore trop tôt pour dire si l’ozone a amorcé ou non une reprise » commente J.-L. Bertaux.

Tandis que les données continuent à affluer, cet instrument découvre d’autres phénomènes qui influent sur la quantité d’ozone présente dans l’atmosphère.

Ainsi, en janvier et février 2004, GOMOS a mis en évidence une grosse accumulation de dioxyde d’azote à une altitude de 65 kilomètres.

Le dioxyde d’azote est un gaz dont il est important de connaître la présence dans l’atmosphère car il peut en détruire l’ozone.

Dans les deux mois qui ont suivi cette première observation, GOMOS a ensuite observé que la couche incriminée était descendue à 45 km et avait nettement détruit l’ozone dans sa descente ce qui a donné aux chercheurs une autre pièce du puzzle de l’ozone.

Un instrument d’occultation stellaire plus simple se trouve également à bord de la sonde Mars Express de l’ESA.

Depuis l’arrivée de l’orbiteur autour de la Planète Rouge en 2003, le spectromètre SPICAM (Spectroscopy for Investigation of Characteristics of the Atmosphere of Mars) a observé plus de 1000 occultations stellaires.

Ces données fournissent la description la plus détaillée à ce jour de l’atmosphère supérieure de Mars et indiquent la présence de couches de brumes sèches persistantes.

D’une grande importance pour la science, ces mesures auront aussi des retombées pratiques pour les futures missions d’exploration.

« Les profils atmosphériques de Mars sont importants pour la conception des parachutes pour l’atterrissage des engins spatiaux », souligne J.-L. Bertaux.

Enfin, le dernier-né de cette famille d’instruments se nomme SPICAV (Spectroscopy for Investigation of Characteristics of the Atmosphere of Venus), sur la sonde Venus Express.

L’atmosphère de Vénus diffère encore de celles de la Terre et de Mars.

Elle est bien plus dense et le spectromètre SPICAV en révèle actuellement les profils de température et de pression aux chercheurs restés sur Terre, qui devraient bientôt publier leurs résultats.

« Je crois que la technique de l’occultation stellaire peut désormais être considérée comme ayant accompli son “baptême du feu” et qu’elle sera utile dans de nombreuses études de plus longue haleine » conclut J.-L. Bertaux.

la source;

http://www.planetastronomy.com/astronews/astrn-2007/25/astronews-net-12nov07.htm#HOLMES

amicalement
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Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.

Einstein, Albert,
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André
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 Message Posté le: Lun 19 Nov 2007 12:01 am    Sujet du message: Le point sur la mission Venus Express
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SAlut a tous


Venus Express a été lancée avec succès le 9 novembre 2005 depuis Baïkonour par une fusée Soyouz équipée d'un étage Frégat.

En février 2007, l'Agence spatiale européenne a prolongé sa mission jusqu'en mai 2009 et en septembre 2007 s'est achevée sa mission initiale après que la sonde a tourné autour de Vénus pendant 486 jours ou … 2 jours vénusiens.

La prolongation de sa mission doit lui permettre d'accomplir un nouveau cycle d'observations de 2 jours vénusiens. Arrow


La régions Beta Regio vues par la caméra VMC de Venus Express

Crédits ESA / VMC / MPS / IPF-DLR

Un premier bilan de la mission nous permet de dire que d'ores et déjà il y aura un avant et un après Vénus Express.

Les données reçues par les scientifiques sont telles qu'elles demandent plusieurs mois d'analyses avant d'être correctement exploitées et que soient publiés les premiers papiers scientifiques. Arrow


Phoebe Regio vues par la caméra VMC de Venus Express

Crédits ESA / VMC / MPS / IPF-DLR

Vénus ou un déficit de notoriété

A la différence de Mars, de Saturne ou de Jupiter, Vénus souffre d'un manque d'intérêt de la part du grand public. Arrow


Vénus cartographiée par Magellan
Crédits NASA / JPL

Vraisemblablement parce qu'il n'est pas possible d'obtenir des images dans le visible de sa surface en raison d'une atmosphère des plus épaisses. Arrow


Eistla Regio vue par la sonde Magellan

Crédits NASA / JPL

Et pourtant, cette planète jumelle de la Terre a de nombreux atouts. Sa proximité en fait une cible de choix pour les astronomes amateurs.

Pour les scientifiques, son étude à cela de remarquable qu'elle permet de faire de la planétologie comparée dans de nombreux domaines.

Vénus peut apporter des réponses à des phénomènes qui débutent sur Terre et promettent de bouleverser le climat à l'échelle de la planète ou encore nous aider à mieux comprendre le cheminement de la vie sur Terre.

Effet de serre

Vénus supporte un effet de serre dantesque qui favorise des températures de surface proche des 500 °C. S'il perdure depuis plusieurs millions d'années et s'est semble t'il emballé, sur Terre, l'effet de serre se met en place depuis peu, mais les premiers effets se font déjà sentir.

Bien évidemment, les mêmes causes n'ont et n'auront pas les mêmes conséquences sur les 2 planètes.

De sorte qu'il est important de comprendre ce qui se passe sur Vénus pour anticiper ce qui peut arriver sur Terre mais dans des proportions différentes.

Vénus a évolué si différemment de la Terre que comprendre cette évolution permettrait de mieux cerner le réchauffement climatique terrestre en cours.

La vie

Quant à la question de la vie, il faut savoir que Vénus et la Terre sont de tailles et de masses comparables.

Au moment de leur formation, ces 2 planètes étaient bien plus semblables qu'elles le sont aujourd'hui.

Elles ont évoluées très vite pour former les planètes que l'on connaît aujourd'hui.

Avec une surface chauffée à blanc dont la température atteint 450°C, une couverture nuageuse épaisse de 25 km et une atmosphère constituée de gaz hostile à toute forme de vie, il est très peu probable qu'une forme de vie primitive existe sur cette planète.

Mais, cela n'a pas toujours été le cas. Des scientifiques sont convaincus qu'au début de sa formation, Vénus a très bien pu offrir un habitat propice à l'apparition d'une forme de vie primitive, voire des niches biologiques tout comme cela s'est produit sur Terre et sur Mars.

Assistance gravitationnelle

L'autre intérêt de Vénus est son rôle important dans la plupart des missions d'exploration des planètes lointaines.

Les contrôleurs au sol l'utilisent comme effet de fronde.

Les sondes en partance pour les planètes lointaines du Système Solaire utilisent son attraction gravitationnelle de façon à être déviées de leur trajectoire initiale et d'être accélérées de façon significative (effet de fronde).

Cela rallonge la distance à parcourir pour rejoindre la planète visée, mais ça engendre une économie substantielle d'ergols et cela permet d'augmenter la charge utile pour un même lanceur.

500 jours d'observation

Après 500 jours d'observation de Vénus, les scientifiques ont amassé des données qui leur permettent d'avoir une connaissance plus fine de sa météorologie et une image plus précise de l'atmosphère, bien plus versatile qu'on le pensait jusqu'à tout récemment. Il s'agit d'un des objectifs majeurs de la mission.

Aspect technique

Les premiers enseignements sont d'ordre technique. Venus Express utilise la même plateforme que celle de Mars Express mais a cependant été adaptée à l'environnement bien plus hostile autour de Vénus que de Mars.

Après plus de 2 ans en orbite, la sonde n'a pas subi de dommage significatif et l'état de fonctionnement de ces instruments est nominal. Les modifications de conceptions se sont avérées pertinentes de sorte que l'ESA pourra s'appuyer dessus pour ses futures missions.

Petite parenthèse pour vous signaler que Venus Express, Mars Express et Rosetta, 3 sondes de l'ESA, ont des instruments similaires ce qui permettra de faire des études de planétologie comparée comme jamais auparavant.

Il est très rare que plusieurs sondes aux objectifs différents embarquent les mêmes instruments. Quels que soient les résultats fournis, il sera donc très difficile de les remettre en cause comme cela a été le cas dans le passé.

La surface de Vénus

Si l'observation de la surface de Vénus est impossible dans le visible, elle n'est cependant pas opaque à toutes les longueurs d'ondes.

Dans le passé, les missions américaines et soviétiques des années 1970 nous ont donné un petit aperçu de ce à quoi ressemble cette surface mais c'est seulement au début des années 1990 que la surface de Vénus a été vue de façon aussi proche que possible de la réalité grâce à la mission Magellan de la NASA qui a cartographié 98 % de sa surface.

Magellan a pour cela utilisé des altimètres radars travaillant à des longueurs d'onde auxquelles les nuages vénusiens sont transparents. Cela a permis de reconstituer par ordinateur le relief de la planète en images de synthèse.

L'observation dans le visible est impossible pour 2 raisons. L'épaisse couche atmosphérique qui agit comme un épais brouillard terrestre et une température de surface moyenne de l'ordre de 450 °C.

Néanmoins, des fenêtres spectrales existent et certaines d'entres elles sont utilisées par la caméra pour la surveillance de Vénus (VMC) qui utilise une de ses fréquences pour observer sa surface.

Bien que cela fonctionne, la résolution obtenue n'est pas très bonne.

En cause, la température de surface qui émet un très fort rayonnement infrarouge dispersé dans plusieurs directions en raison de l'épaisseur de l'atmosphère avant d'être de s'éparpiller dans l'espace dans plusieurs direction.

De fait, lorsque la VMC capte ses radiations, elles sont tellement dégradées que la résolution des images que l'on obtient est de l'ordre de 50 km.

Une des images de cet article montre les régions Beta Regio et Phoebe Regio, explorées dans les années 1970 par des sondes américaines et russes.

Cette mosaïques d'images acquises par la caméra VMC fournissent des information sur leur composition minéralogique et leur topologie.

Les couleurs qui vont du jaune à l'orange montrent des plaines, qui occupent environ 70% de la surface de la planète, et qui se sont formées à la suite d'éruptions volcaniques survenues il y a environ 700 millions d'années. Episodes qui affectaient alors la quasi-totalité de la planète.

Les reliefs les plus élevés sont haut d'environ 5 km et les différences de températures enregistrées sont de l'ordre de 40° degrés.

la source;

http://www.flashespace.com/html/nov07/19_11.htm

http://www.clickoblog.com/aa69c11ec23c33f33c4995067ded02918

amicalement








Les régions Beta Regio et Phoebe Regio vues par la caméra VMC de Venus Express

Crédits ESA / VMC / MPS / IPF-DLR








Vénus cartographiée par Magellan
Crédits NASA / JPL
Eistla Regio vue par la sonde Magellan

Crédits NASA / JPL
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Einstein, Albert,
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gab
Chroniqueur


Inscrit le: 10 Jan 2007
Messages: 1451
Localisation: montreal

 Message Posté le: Mar 20 Nov 2007 11:21 am    Sujet du message:
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Bonjour

Tres bonnes photos et textes, parcontre , combien de temps va durer cette mission Question


tchaos
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