André administrateur
Inscrit le: 07 Jan 2007 Messages: 11030 Localisation: Montreal 45.500°N, 73.580°W
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Posté le: Sam 26 Mai 2007 12:50 am Sujet du message: La fin des mammouths serait due à une météorite |
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SAlut a tous
Les dinosaures ne seraient pas les seuls à avoir été victimes d'une météorite géante, comme celle qui, tombée il y a 65 millions d'années sur la presqu'île du Yucatan au Mexique, est à l'origine de leur disparition.
Plus près de nous, il y a 12 900 ans, mammouths et grands mammifères d'Amérique du Nord auraient eux aussi subi l'impact d'un astéroïde???.
Celui-ci aurait également mis fin à la culture préhistorique Clovis, qui occupait alors le sud des Etats-Unis actuels.
C'est la thèse présentée par plusieurs équipes américaines au colloque de l'American Geophysical Union (AGU) à Acapulco (Mexique), du 22 au 25 mai. Selon ces chercheurs, un bolide extraterrestre de 5 kilomètres de diamètre aurait percuté la calotte glaciaire de l'hémisphère Nord il y a près de 13 000 ans.
Ce cataclysme aurait entraîné la fonte de la glace, projeté de la poussière dans l'atmosphère et provoqué d'importants incendies de forêts.
Tous ces phénomènes auraient causé la disparition de la grande faune américaine de l'époque (mammouths, mastodontes, chevaux, chameaux, paresseux géants), d'animaux de plus petite taille et des oiseaux.
Cet événement de la fin du Pléistocène, qui s'est aussi manifesté en Amérique du Sud, reste encore inexpliqué aujourd'hui. Les raisons habituellement invoquées sont soit un changement climatique, soit une chasse intensive due à l'homme, ou les deux phénomènes combinés.
Selon les chercheurs, la catastrophe aurait aussi affecté les peuples Clovis, spécialisés dans la chasse aux grands mammifères.
Réputés pour la taille de superbes pointes de lance en pierre en forme de feuille de laurier, ils tiennent leur nom de la première découverte d'armes lithiques leur appartenant près de la ville de Clovis, au Nouveau-Mexique.
L'hypothèse de l'impact, présentée à l'AGU par Richard Firestone, du Lawrence Berkeley National Laboratory, en Californie, s'appuie sur la découverte en cinquante endroits de l'Amérique du Nord d'une couche noire riche en carbone.
L'étude complémentaire de neuf sites Clovis et d'un endroit similaire à Lommel en Belgique indique en outre la présence d'une couche fine renfermant des matériaux spécifiques aux impacts météoritiques :
grains magnétiques, microsphères contenant de l'iridium en proportion plus importante que sur Terre, sphères carbonées, nanodiamants, suie, charbon de bois et fullerènes (des molécules cages) renfermant de l'hélium 3, rare sur Terre.
De tels matériaux ont été découverts sur le site de Murray Springs (Arizona), "qui est l'un des endroits bien connus d'abattage des mammouths par les paléo-Indiens", explique James Kennett, professeur en sciences de la Terre à l'université de Californie, et un des auteurs des études présentées à l'AGU.
Des traces de l'impact météoritique ont aussi été mises en évidence sur le site de Wally's Beach, dans le sud de l'Alberta, au Canada, qui possède de nombreux restes de la grande faune disparue.
Cet événement expliquerait aussi le changement climatique important et soudain, dénommé Younger Dryas, qui a duré de - 12 900 ans à - 11 500 ans, et qui a succédé à une période chaude.
Il s'est traduit par un refroidissement de 2 à 10 oC dans l'hémisphère Nord, et coïncide avec le ralentissement des courants marins dans l'Atlantique nord.
Selon les scénarios précédents, ce ralentissement thermohalin aurait été provoqué par l'arrivée d'une masse importante d'eau douce stockée dans le paléo-lac Agassiz situé en Amérique du Nord, et issue d'une fonte des glaces précédente.
Selon la nouvelle hypothèse, le Younger Dryas aurait été enclenché par l'impact météoritique, qui aurait désorganisé la couche de glace.
Cette théorie météoritique suscite encore des réserves. ?
Vance Haynes, archéologue de l'université de l'Arizona, suggère dans Nature du 17 mai que "ces analyses géologiques soient refaites par un autre groupe pour être acceptées par tous".
Jeff Severinghaus, paléoclimatologue à la Scripps Institution of Oceanography à La Jolla (Californie), estime "peu probable qu'un tel événement ait pu induire un changement climatique".
Duncan Steel, spécialiste australien des astéroïdes, constate pour sa part que de nombreux scientifiques tentent de relier les impacts extraterrestres à des changements culturels importants.
"Le catastrophisme est à la mode", souligne Denis Vialou, préhistorien et professeur au Muséum national d'histoire naturelle à Paris. Or, explique ce spécialiste de la préhistoire nord-américaine, "rien ne permet d'affirmer que les cultures de paléo-Indiens aux Etats-Unis ont été victimes d'un événement catastrophique".
D'autant que la culture Clovis a perduré de - 12 000 à - 8 500 ans.
source;
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-914868,0.html?xtor=RSS-3244
amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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