|
|
|
|
Voir le sujet précédent :: Voir le sujet suivant |
Auteur |
Message |
André administrateur
Inscrit le: 07 Jan 2007 Messages: 11030 Localisation: Montreal 45.500°N, 73.580°W
|
Posté le: Dim 16 Déc 2007 1:04 pm Sujet du message: Une des planètes de Gliese 581 serait bien habitable ! |
|
|
SAlut a tous
Le célèbre journal Astronomy & Astrophysics revient sur la découverte, autour de Gliese 581, de deux exoplanètes éventuellement habitables et comparables à la Terre.
Deux équipes internationales, l'une dirigée par Franck Selsis et l'autre par Werner von Bloh y confirment, dans deux publications, que l'une des planètes pourrait en effet être située dans la zone d'habitabilité autour de l'étoile Gliese 581.
En avril 2007, un groupe d’astronomes européens annonçait la découverte de deux nouvelles planètes en orbite autour de l'étoile Gliese 581 (une naine rouge), avec des masses d'au moins 5 et 8 fois celle de la Terre. Vu leur distance à leur étoile mère,
ces nouvelles planètes (maintenant connues sous les noms de Gliese 581c et Gliese 581d) ont été considérées comme les premiers candidates potentielles au titre de planètes habitables.
Cependant, plusieurs questions concernant l’influence d’une atmosphère pour la température sur ces planètes restaient en suspens.
Astronomy & Astrophysics publie sur ce sujet deux études théoriques du système planétaire de Gliese 581.
Les chercheurs évaluent les limites de la zone habitable autour de l’étoile en tenant compte de différents paramètres comme la nécessité d’avoir de l’eau liquide,
l’influence du CO2 sur la température avec l’effet de serre et les conditions permettant à la photosynthèse de s’effectuer.
Le bilan des deux équipes
Dans une première publication, F. Selsis et ses collègues ont calculé les propriétés de l'atmosphère de la planète à différentes distances de l'étoile.
Si la planète est trop proche de l'étoile, la température élevée ne permet pas à l’eau liquide d’exister autrement que sous forme de vapeur, laquelle sera probablement photodissociée en oxygène et hydrogène qui s’échapperont de la planète.
C'est le cas sur Vénus.
En revanche, un taux important de CO2 gazeux peut produire un fort effet de serre permettant à la planète de se situer plus loin de son étoile, à une distance où l’énergie lumineuse serait normalement trop faible pour maintenir une température moyenne au–dessus du point de congélation de l’eau.
En fait, il y a une certaine incertitude qui affecte l’évaluation des limites de la zone d’habitabilité : c’est la prise en compte du bilan radiatif d’éventuels nuages dont on ignore tout.
Dans une seconde publication W. von Bloh et ses collègues ont étudié la localisation d’une sous-région particulière de la zone d’habitabilité : celle où la photosynthèse serait possible.
Cette zone, que l’on appelle la zone photosynthétique, est assez étroite et les chercheurs ont déterminé ses limites en utilisant des modèles d’évolution thermique du climat avec des sources potentielles de CO2, comme des dorsales océaniques et des volcans, et des puits de CO2, comme les processus d’érosion permettant d’en stocker.
L’équilibre entre les deux, qui intervient de façon cruciale pour la biomasse, dépend fortement de l’âge de la planète et de sa capacité à entretenir une tectonique des plaques.
Trop vieille, la planète ne serait plus favorable à la vie.
Cliquez pour agrandir. Crédit : Astronomy & Astrophysics
L'illustration ci-dessus montre les frontières de la zone habitable (HZ) obtenues par les deux équipes. La partie supérieure de la figure montre la HZ du Soleil (à son âge actuel).
La courbe rouge montre la limite extérieure maximale de la HZ. La limite extérieure est en effet située quelque part entre 1,7 et 2,4 UA.
Les barres vertes montrent les limites de la zone photosynthétique calculées avec le modèle de von Bloh et coll. La partie centrale de la figure montre les limites de la HZ de Gliese 581 calculées avec les modèles atmosphériques de Selsis et coll.
La partie inférieure illustre les limites de la zone photosynthétique calculées avec les modèles géophysiques de von Bloh et ses collègues. Les limites sont indiquées pour plusieurs âges possibles (5, 7 et 9 milliards d’années) pour le système planétaire de Gliese 581.
D’après les dernières estimations, cette étoile serait âgée de 7 milliards d’années. Les barres violettes horizontales entourant les planètes Gliese 581 c et d illustrent les variations de distances à l'étoile dues à l'excentricité de leurs orbites.
Au final, Gliese 581 c ne serait pas habitable mais Gliese 581 d pourrait l'être. Il y a toutefois quelques problèmes.
Le premier est que la planète est très probablement en rotation synchrone, ce qui veut dire qu’elle orbite autour de son soleil en lui présentant toujours la même face.
Le second est que 581 d est presque à la limite de la ZH et les variations d’excentricité de son orbite la font parfois quitter cette zone, selon von Bloh.
L'étude complémentaire du groupe de Grenoble
Une étude complémentaire a été menée par des astrophysiciens de l’Université de Grenoble. H. Beust et son équipe ont ainsi étudié la stabilité du système planétaire Gliese 581.
Ces études sont importantes car l'évolution à long terme des orbites planétaires pourrait changer le climat de ces planètes.
Dans notre système solaire, sous l'influence des autres planètes, l'orbite terrestre évolue périodiquement en pensant d’une orbite presque circulaire à une autre légèrement plus excentrique, ce qui est à la racine de l'alternance des ères glaciaires et chaudes.
Or, des changements orbitaux drastiques pourraient bien avoir empêché le développement de la vie sur ces planètes.
Beust et ses collègues ont calculé les orbites du système sur 100 millions d’années.
Celles-ci sont stables.
De plus, contrairement à ce qui arrive souvent pour les naines rouges de type M comme Gliese 581, son activité magnétique semble stable aussi, ce qui n’indique pas un trop grand nombres d’éruptions solaires générant un rayonnement X et UV peu compatibles avec le développement de la vie.
Reste que si la vie existe sur Gliese 581 d, les conditions doivent être rudes et elle ne doit donc pas ressembler à la nôtre.
On en saura peut-être plus dans quelques années avec la mission Terrestrial Planet Finder (TPF), le projet Darwin n'ayant pas été retenu par l'ESA.
Gliese 581, la naine rouge entourée de planètes. Photo ESO
La source;
http://www.futura-sciences.com/fr/sinformer/actualites/news/t/astronomie/d/une-des-planetes-de-gliese-581-serait-bien-habitable_13926/
amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
|
Revenir en haut » |
|
|
glevesque Chroniqueur
Inscrit le: 13 Jan 2007 Messages: 2242 Localisation: Longueuil, Québec
|
Posté le: Dim 16 Déc 2007 2:28 pm Sujet du message: |
|
|
Salut
Ici, il ne faut surtout pas oublier que le concept de "la zone d'habitabilité" est relative au développement et a l'évolution de la vie en surface. En ce qui concerne les autres formes de développement de la vie (souterraines présentant des activité hydrothermale, cryovolcanisme, marrée gravitationnelle très variable et cyclique ou autre), et bien ce concept n'est plus vraiment valide, car les bactérie et les archers extrêmophiles peuvent se développer dans des régions (ou biotope) plus hostiles et pouvant se trouver en dehors de cette zone d'habitabilité ! (exemple : Titan, Europa)
Gilles _________________ Croire c'est bien, mais comprendre c'est encore mieux !
------> Les Panoramiques Martiens <------ |
|
Revenir en haut » |
|
|
|
|
|
Vous ne pouvez pas poster de nouveaux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum Vous ne pouvez pas éditer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas supprimer vos messages dans ce forum Vous ne pouvez pas voter dans les sondages de ce forum
|
|
|
|
|
|
|