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johnathan Chroniqueur
Inscrit le: 31 Mar 2007 Messages: 271 Localisation: st-lazarre
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Posté le: Mer 12 Déc 2007 12:21 pm Sujet du message: Trois ans après le tsunami de 2004, |
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Bonjour
Trois ans après le tsunami de 2004, l'île de Sumatra vit sous la menace d'un séisme majeur
séisme de magnitude 9 suivi d'un tsunami majeur : voici ce que redoutent deux équipes de sismologues français et américains pour la ville de Padang, située sur la côte ouest de l'île indonésienne de Sumatra. "Depuis 2004, les séismes successifs ont rompu toute la zone de subduction le long de la côte de Sumatra, sauf une bande de 200 km en face de Padang. Selon les données que nous venons de dépouiller, la situation de cette ville reste très inquiétante", souligne Christophe Vigny, du laboratoire de géologie de l'Ecole normale supérieure, dont l'équipe a installé dans la région des GPS afin de suivre les mouvements de la croûte terrestre. Padang est une agglomération de près de 1 million d'habitants dont le dédale de ruelles rendrait toute évacuation difficile, particulièrement en cas de tsunami. Un scénario de sinistre mémoire.
Le 26 décembre 2004, au large de Banda Atjeh (nord de Sumatra), un séisme de magnitude 9,4 soulève le fond de la mer. Le tsunami qui en résulte déferle sur les pays bordant l'océan Indien, surprenant habitants et touristes. Bilan : plus de 220 000 victimes. D'autres séismes ont été ressentis, depuis, le long de l'île. Le plus récent - d'une magnitude de 8,4 - a touché Bengkulu le 12 septembre.
La côte ouest de Sumatra se trouve au point de contact de trois plaques tectoniques. En mer, les plaques indienne et australienne convergent vers une autre plaque, le bloc de la Sonde (où se trouve Sumatra), formant une zone dite de "subduction" à 100 km au large de l'île. Là, la plaque de la Sonde est comprimée comme un ressort, accumulant de l'énergie. Mais elle coulisse aussi par rapport aux deux autres. Résultat : une grande faille s'est formée à l'intérieur des terres, capable elle aussi de générer des séismes. Elle passe à une vingtaine de kilomètres à l'est de Padang.
Le risque venant de la mer est majeur. "Nous avons pu retrouver les traces des séismes historiques dans cette zone. En 1797, un tsunami a submergé Padang. Et en 1833, un séisme de magnitude 9 s'est produit", explique Jean-Philippe Avouac, directeur de l'Observatoire de la tectonique à l'Institut de technologie de Californie. L'une de ses équipes étudie la zone de subduction grâce à un auxiliaire naturel, les porites, une espèce de corail. Ils croissent différemment selon que le fond des océans où ils sont fixés s'enfonce ou qu'il remonte au moment des séismes, les laissant en partie à l'air libre. Les strates formées au cours du temps enregistrent les mouvements de la croûte terrestre.
"Les porites de Padang sont au niveau où elles étaient avant le séisme de 1833, souligne M. Avouac. Toute l'énergie qui avait été relâchée par ce séisme a été regagnée depuis. Ce qui signifie que le prochain pourrait être de magnitude 9. Si la zone rompt en une fois, il y a un risque de tsunami. Du fait de l'orientation de ce segment de la zone de subduction, les effets sur les pays de la région sud-asiatique seraient bien moindres qu'en 2004, mais sur Padang, il pourrait être aussi destructeur que celui de Banda Atjeh. L'autre possibilité est que la zone relâche l'énergie accumulée en plusieurs fois. Aujourd'hui, on ne peut pas dire ce qui se passera. C'est pourquoi notre message est : il vaut mieux se préparer au pire."
En cas de séisme en mer, un autre danger vient de la terre. "Quand une faille bouge, elle influence l'autre. Si la zone de subduction océanique rompt, la faille continentale risque de rompre aussi", explique Christophe Vigny, dont l'équipe surveille particulièrement cette dernière. Et si les séismes qu'elle génère sont moins violents, ils pourraient n'en être pas moins meurtriers, notamment dans les villages situés à flanc de colline, où des glissements de terrain risquent de se produire. Padang est ainsi confrontée à un double risque, auquel les chercheurs ont du mal à sensibiliser les autorités locales.
http://www.lemonde.fr/web/article/0,1-0@2-3244,36-987779,0.html?xtor=RSS-3244 _________________ je sais, je sais... |
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