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André administrateur
Inscrit le: 07 Jan 2007 Messages: 11030 Localisation: Montreal 45.500°N, 73.580°W
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Posté le: Mar 18 Sep 2007 11:31 am Sujet du message: De l'astronomie en Antarctique ? |
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SAlut a tous
De l'astronomie en Antarctique ? Une question qui mérite d'être posée
Sur un continent réputé en particulier pour la violence de ses tempêtes, l'idée à de quoi surprendre, du moins au premier abord.
Car à y regarder de plus près, le haut plateau antarctique abrite de vastes étendues quasiment plates de neige et de glace, situées à une altitude comprise entre 3.000 et 4.000 m, où non seulement le vent y est presque inexistant, mais la qualité du ciel comparable à celle de la haute montagne.
Qui plus est, la nuit y dure plusieurs mois. De tels arguments méritent donc que soit posée la question du potentiel de l'Antarctique pour l'astronomie.
Restera alors à voir quel est le type d'astronomie le mieux adapté à cette région.
Rapide tour d'horizon des projets actuels et futurs avec Eric Aristidi, maître de conférences à l'Université de Nice Sophia-Antipolis et chercheur au Laboratoire Universitaire d'Astrophysique de Nice (LUAN).
Propos recueillis par Jean-François Desessard.
BE France - Un premier programme baptisé "Concordiastro" a été lancé en novembre 2000. Où en est-il et quels en sont les résultats ?
Eric Aristidi - Proposé par un groupe d'astronomes français et italiens, sous l'impulsion d'Eric Fossat, qui travaille également au sein du LUAN, ce programme vise à qualifier les propriétés astronomiques de Dôme C, un sommet local du plateau Antarctique qui culmine à 3 300 mètres d'altitude et sur lequel est implanté la base franco-italienne Concordia.
Depuis novembre 2000, les travaux qui s'y sont poursuivis, chaque saison d'été, avec un prolongement au cours des hivernages 2005 et 2006, ont permis de démontrer que Dôme C est sans doute le meilleur site astronomique au monde.
Lors de ces hivernages, Karim Agabi, ingénieur au LUAN, et moi-même, avons observé notamment que le ciel y est dégagé durant plus de 80% du temps.
En outre, ce que l'on appelle le "seeing", c'est-à-dire la finesse des images, y est deux fois meilleur qu'à Mauna Kea, à Hawaï, considéré aujourd'hui comme le meilleur site astronomique du monde.
A Dôme C, la turbulence atmosphérique est beaucoup plus lente qu'ailleurs.
L'épaisseur de la couche de turbulence n'y atteint que 30 mètres de haut en hiver et 90% de cette turbulence reste au sol alors qu'ailleurs à la surface de la planète, cette turbulence est généralement distribuée en couches sur plusieurs kilomètres d'altitude.
Autre particularité extrêmement intéressant de Dôme C, le faible taux de vapeur d'eau dans l'atmosphère, ce qui autorise l'observation d'astres de faible luminosité tant dans l'infrarouge que dans le visible.
BE France - Je suppose que de tels atouts doivent inévitablement pousser la communauté des astrophysiciens dont vous faites partie à élaborer des projets futurs et à imaginer les futurs outils d'observation adaptés à ce site ?
Eric Aristidi - En effet, nous avons commencé à réfléchir à ce que pourrait être l'après-Concordiastro. Aussi avons-nous déposé un programme nommé "Astro-Concordia".
Il s'agit en fait de passer progressivement de la période actuelle de qualification du site à la réalisation d'expériences plus ciblées qui pourraient prendre la forme de démonstrateurs adaptés aux conditions spécifiques des terres polaires.
C'est ainsi qu'est née l'idée d'essayer de détecter de la chlorophylle, autrement dit une vie extra-terrestre, sur une planète extra-solaire.
Aussi au cours du prochain hivernage devrions-nous disposer d'un prototype de télescope qui nous permettra d'observer la "lumière cendrée" de la Lune depuis la Terre, ce qui revient à regarder la lumière terrestre dans un miroir.
L'intérêt des régions polaires réside dans le fait que cette lumière cendrée y est visible de nombreuses heures d'affilée, ce qui permet d'observer des changements quand la Terre tourne et présente à la Lune, tantôt des océans, tantôt des continents.
Dans un futur plus lointain, nous pourrions appliquer cette technique à des étoiles test, ce qui nécessite néanmoins un télescope plus important.
A beaucoup plus long terme, c'est-à-dire à une échéance de vingt ou trente ans, nous envisageons d'installer un interféromètre constitué de 36 télescopes optiques de 1,5 mètres de diamètre répartis sur cent hectares et dont les performances seraient comparables à celles d'un télescope géant d'un kilomètre de diamètre!
Tel est l'objectif du projet KEOPS, actuellement dans une phase d'étude préliminaire.
source;
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/50979.htm
amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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