André administrateur
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Posté le: Ven 02 Avr 2010 10:28 pm Sujet du message: éphémérides de avril |
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SAlut à tous
Avril 2010
Longtemps avant l'invention du télescope, les Anciens reconnaissaient sept astres qui se déplacent parmi les étoiles fixes : le Soleil, la Lune, et cinq « étoiles vagabondes ».
Ces astres sont brillants et connus depuis la nuit des temps : vous les avez probablement tous vus à un moment ou l'autre. Tous… sauf peut-être la planète Mercure.
Qu'à cela ne tienne : vous aurez ces jours-ci une excellente occasion d'ajouter cette planète à votre tableau de chasse.
Le messager des dieux
Dans l'Antiquité romaine, Mercure (comme son homologue grec Hermès) était le messager des dieux.
Grâce à ses sandales ailées, Mercure voyageait rapidement d'un dieu à l'autre.
Exactement comme la planète du même nom : celle-ci se déplace vite autour du Soleil, et elle croise souvent les autres planètes dans le ciel.
La surface de Mercure, couverte de cratères d'impacts, rappelle beaucoup celle de la Lune.
(Photo : Sonde Messenger : NASA/
Johns Hopkins University
Applied Physics Laboratory/
Carnegie Institution of Washington)
Mais pourquoi Mercure est-elle plus difficile à voir que les autres planètes ?
Tout d'abord, son orbite est la plus rapprochée du Soleil. Vue de la Terre, la petite planète ne s'écarte jamais de plus de 28 degrés de l'astre du jour.
On ne peut donc la voir qu'au crépuscule ou à l'aube, lorsque le Soleil vient de se coucher ou avant son lever, et rarement plus d'une heure à la fois.
Ces périodes de visibilité, dans le ciel du soir et celui du matin, ne durent que quelques semaines. Le reste de l'année, Mercure se noie dans l'éclat du Soleil et n'est tout simplement pas visible.
Ce qui n'arrange rien, c'est que la surface de Mercure est plutôt sombre; elle ressemble d'ailleurs beaucoup à celle de la Lune.
Elle réfléchit 6 fois moins de lumière que les nuages qui enveloppent Vénus, sa voisine.
La planète n'est donc très brillante que pendant quelques jours à chacune de ses apparitions.
Pour des raisons de géométrie, les meilleures apparitions de Mercure dans le ciel du soir, pour les observateurs de l'hémisphère Nord, sont celles qui se produisent autour de l'équinoxe du printemps.
Ces conditions idéales sont justement réunies cette année, depuis les derniers jours de mars jusqu'à la mi-avril.
Une excellente apparition
Dès le début du printemps, Mercure bondit au-dessus de l'horizon ouest au coucher du Soleil et grimpe à la rencontre de l'éclatante Vénus.
Cette dernière nous servira de guide pour retrouver Mercure :
pendant deux semaines à compter du 28 mars, les deux planètes seront à moins de 5 degrés l'une de l'autre. Vous trouverez alors Mercure à la droite de Vénus, un peu plus bas que la brillante Étoile du Soir.
Mercure atteint sa plus grande élongation à l'est (à gauche) du Soleil le 8 avril; la planète se couche alors presque deux heures après le Soleil, ce qui nous donne l'occasion de la voir dans un ciel presque complètement noir avant qu'elle ne disparaisse sous l'horizon.
Ce soir-là, Mercure n'est qu'à quatre degrés à la droite de Vénus.
Mais dès les soirs suivants, Mercure commence à se rapprocher du Soleil et nous apparaît de moins en moins haut sur l'horizon.
Mercure est facilement visible à l'œil nu au début du mois, mais son éclat diminue sensiblement d'un soir à l'autre :
à l'approche de la mi-avril, des jumelles pourraient même devenir nécessaires pour repérer la planète dans les lueurs du crépuscule.
Le soir du 15 avril, le mince croissant de Lune n'est qu'à un degré au-dessus de Mercure. L'apparition favorable de la petite planète tire alors à sa fin, car elle disparaît noyée dans les lueurs du crépuscule au cours des soirs suivants.
Au télescope, le disque de Mercure est tout petit :
sa taille réelle est à peine plus grande que celle de la Lune, mais Mercure se trouve 400 fois plus loin de nous.
Seuls des observateurs chevronnés arrivent à y distinguer quelques vagues détails.
Par contre, sa phase est bien visible et change de jour en jour : elle passe de gibbeuse, fin mars, à « demi-Mercure » vers le 6 avril, puis à un épais croissant une semaine plus tard.
Sept astres pour sept jours
Le saviez-vous ?
Les cinq planètes classiques, avec le Soleil et la Lune, donnent leur nom aux sept jours de la semaine. Lundi est le jour de la Lune; mardi, celui de Mars; mercredi, Mercure; jeudi, Jupiter; et vendredi, Vénus.
Pour samedi et dimanche, le lien est moins évident, mais un détour par l'anglais est révélateur : « Saturday » est le jour de Saturne, et « Sunday », celui du Soleil.
La Terre n'apparaît pas sur cette liste : nous savons aujourd'hui qu'elle n'est qu'une planète parmi d'autres, mais pour les Anciens, la Terre n'était pas un astre — c'était la terre sous nos pieds, le centre du monde, tout simplement !
Les cinq planètes connues des Anciens sont toutes visibles en avril. Outre Mercure, Vénus est bien sûr incontournable au crépuscule.
Saturne, qui était à l'opposition le 22 mars, apparaît au sud-est à la tombée de la nuit, passe très haut au sud vers minuit, et se couche à l'ouest à l'aube; la Lune sera sa voisine le 25 avril.
La planète Mars culmine au sud au crépuscule.
Du 14 au 18 avril, la planète rouge passe près de l'amas de la Ruche (M44), au centre de la constellation du Cancer.
Aux jumelles, vous distinguerez les étoiles les plus brillantes de l'amas. Leur teinte bleutée offre un joli contraste de couleur à l'orangé de Mars.
Pendant ce temps, Jupiter émerge de derrière le Soleil et réapparaît à l'aube, très bas à l'horizon est-sud-est, une demi-heure avant le lever du jour.
Bonnes observations !
La source ;
http://www.planetarium.montreal.qc.ca/Information/ciel_du_mois.html
Amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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