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André
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Inscrit le: 07 Jan 2007
Messages: 11030
Localisation: Montreal 45.500°N, 73.580°W
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 Posté le: Sam 10 Mar 2007 11:55 am Sujet du message: Les premiers pas d'un grand télescope pour les ondes millimé |
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SAlut a tous
Les premiers pas d'un grand télescope pour les ondes millimétriques.
Pourra-t-on un jour observer les plus anciennes galaxies de l'univers ?
Dresser la carte des nuages de gaz de notre galaxie ?
Observer le coeur des pépinières d'étoiles ?
Oui, grâce au projet ALMA (Altacama Large Millimetric Array) qui observera la composante gazeuse et froide de l'unviers.
Les ondes dont la longueur est de l'ordre du millimètre sont plus longues que les infrarouges, et plus courtes que les ondes radio usuellement employées.
Leur fréquence est de l'ordre de la centaine de GHz (la centaine de milliards d'oscillations par seconde). 
Les deux antennes, de 12 mètres de diamètres, qui viennent d'être raccordées
Observer l'univers à ces longueur d'ondes est possible. Le télescope millimétrique ALMA sera constitué d'un réseau de 66 antennes paraboliques dont la surface réfléchissante, modelée avec une précision de 20 microns, sera en aluminium.
Les antennes seront couplées les unes aux autres. Chaque antenne ne permet pas d'obtenir une image de très bonne qualité, mais en disposant plusieurs antennes en réseau interférométrique, on peut obtenir de très bonnes images.
La surface totale des 66 antennes atteindra la surface équivalente d'un seul mirroir de 100 mètres de diamètre. Cela dépasse de loin les surfaces atteintes par les télescopes actuels. ALMA sera donc un télescope très sensible, il pourra observer des objets peu brillants.
ALMA ne sera pas le premier instrument de cette catégorie. Par exemple, le télescope sub-millimétrique de l'IRAM, sur le plateau de Bure près de Grenoble, est composé de 6 antennes de 15 mètres de diamètre.
ALMA sera implanté dans le désert d'Atacama au Chili, sur un haut plateau, à 5000 mètres d'altitude. Ce sera le plus grand télescope millimétrique au monde.
Il sera, selon le calendrier prévisionnel, opérationnel en 2012. C'est un projet européen, japonais, nord-américain, et chilien. Il observera des ondes de longueur comprise entre 0,35 et 10 millimètres.
Les ondes millimétriques sont émises par des gaz froids et par des poussières. En raison du décalage en longueur d'onde de la lumière, qui s'accroît avec la distance des objets observés, des astres plus chauds et très lointains, émettant dans l'infrarouge, peuvent aussi être vus à des longueurs d'ondes millimétriques.
Or les objets extrêmement éloignés, sont aussi les plus anciens (en raison de la durée du voyage de la lumière entre eux et nous, nous les observons tels qu'ils étaient il y a fort longtemps).
ALMA permettra d'observer les gaz et pousières émis par des galaxies très anciennes, dont le décalage spectral est z=10, (c'est à dire que la longueur d'onde de la lumière qu'elles ont émis nous parvient multipliée par 10). Plus le décalage spectral est grand, plus la galaxie est éloignée et ancienne.
A présent, on a observé une seule galaxie aussi distante (avec un télescope infrarouge, et grâce à un amas de galaxie plus proche servant, par chance, de lentille gravitationnelle). Le record suivant est détenu par une galaxie de décalage spectral de 6.5, c'est une galaxie presque deux fois moins ancienne.
Ces galaxies très anciennes sont nettement plus petites que notre galaxie, et beaucoup d'étoiles nouvelles s'y forment (bien plus que dans l'univers actuel). En observant des galaxies à z=10, on observera peut-être la formation des étoiles les plus anciennes de l'univers.
Le télescope ALMA ne servira pas seulement à l'observation des mondes lointains.
Ce télescope permettra d'observer les gaz et les poussières dans les nébuleuses plus proches où se forment des étoiles et leurs planètes, d'en révéler la composition chimique, et d'observer le coeur des zones de formation d'étoiles (notament les disques d'accrétion, des sortes d'anneaux de matière tombant en tournoyant autour de la proto-étoile).
ALMA permettra aussi de cartographier les nuages de gaz et de poussière dans notre galaxie, y compris près du centre galactique (une région bien différente de la banlieue du système solaire).
La liste des projets scientifiques motivant la construction d'ALMA est assez longue. Les énumérer toutes occuperait des dizaines de pages...
Pourquoi parler d'ALMA ajourd'hui ?
Parce qu'il se construit petit à petit (les travaux ont commencé en 2003) et qu'un pas a été franchi cette semaine.
Deux antennes, fabriquées par deux entreprises européennes et une entreprise américaine avaient été individuellement testées. Elles viennent d'être raccordées, constituant ainsi, à titre de prototype, le premier maillon interférométrique du grand télescope.
Deux télescopes raccordés ne permettent pas d'obtenir une image, mais des figures nommées franges d'interférences.
Les premiers essais, les télescopes étant pointés vers Saturne, se sont avérés concluants. Les franges sont conformes à ce que l'on attendait. L'aventure peut continuer. 
Source ;
http://www.cidehom.com/astronomie.php?_a_id=372
amicalement
_________________
Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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