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André administrateur
Inscrit le: 07 Jan 2007 Messages: 11030 Localisation: Montreal 45.500°N, 73.580°W
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Posté le: Lun 05 Mar 2007 11:12 pm Sujet du message: Naufrage de l'Erika |
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SAlut a tous
Total a marqué un point lundi au procès du naufrage de l'Erika en réfutant un des arguments de l'accusation selon lequel le groupe aurait affrété ce pétrolier au mépris de ses règles de sécurité parce qu'il devait à tout prix honorer un contrat avant le 31 décembre.
Pour les enquêteurs, Total avait loué l'Erika en décembre 1999 sous la pression d'impératifs financiers :
par contrat, sous astreinte de trois dollars par tonne manquante, le groupe devait livrer au moins 200.000 tonnes de fioul à l'Italien Enel dans l'année, mais il en manquait encore 19.000 tonnes, affirmaient-ils.
Pour éviter de payer une pénalité, Total aurait donc choisi l'Erika, seul bateau disponible à Dunkerque, bien que l'inspection du navire réalisée par le groupe pétrolier remontât à un peu plus d'un an, à quelques jours près, et n'était donc plus valable.
"Total a donc privilégié l'aspect commercial à l'aspect sécurité", estimaient les enquêteurs.
Mais cet argument a été mis à mal lundi, à la dixième audience de ce procès.
Après avoir soigneusement additionné les livraisons effectuées par Total à Enel depuis le début de l'année, avant le voyage fatal de l'Erika, le président du tribunal lui-même, Jean-Baptiste Parlos, arrive à 199.466 tonnes. Autrement dit, le contrat était déjà quasiment honoré.
Les avocats du groupe, eux, assurent qu'avant l'Erika, Total avait déjà livré 230.000 de brut à Enel, dépassant de loin son contrat.
"Ce n'est pas sérieux de croire un seul moment qu'un groupe comme le nôtre pourrait se laisser aller à des pratiques d'association de malfaiteurs cupides et stupides", a lancé un des représentants de la société Total au procès.
"Même si nous avions été en retard, penser qu'on pourrait se laisser aller à affréter n'importe quel navire pour éviter quelques milliers de dollars de pénalités n'est pas sérieux", a-t-il ajouté.
Total a eu plus de mal à expliquer pourquoi il avait affrété le navire par contrat le 26 novembre, alors qu'il n'était théoriquement plus acceptable pour la compagnie : sa visite d'inspection, appelée "vetting", datait du 21 novembre 1998 et le feu vert d'affrètement qui s'en était suivi n'était valable qu'un an.
La compagnie dispose d'une base de données informatisée -la base Surf- qui recense les bateaux que Total juge acceptables. Or, quand un employé a consulté la base, l'Erika y est apparu comme affrétable, bien que la date de validité du vetting fût dépassée.
Il est possible qu'il ait consulté la base au début des négociations d'affrètement, c'est-à-dire avant la signature du contrat le 26 novembre, avance Total.
De toute façon, explique le gestionnaire de l'Erika , Antonio Pollara, la pratique était courante pour les compagnies pétrolières de dépasser le délai de validité de leur vetting. "Elles demandaient si un navire était accepté par d'autres compagnies, puis elles l'affrétaient pour un ou deux voyages jusqu'à ce qu'un de leurs inspecteurs soit libre", dit-il.
"C'était parfaitement normal, parfaitement possible", insiste l'avocat de Total, Me Daniel Soulez-Larivière.
Source de l'article;
http://fr.news.yahoo.com/05032007/202/total-marque-un-point-au-proces-de-l-erika.html
amicalement _________________ Etrange époque où il est plus facile de désintégrer l' atome que de vaincre un préjugé.
Einstein, Albert, |
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